Le cabinet de recrutement Hudson publiait dans son baromètre mensuel un pronostic optimiste. D'après les experts immobiliers de cette société, 2013 pourrait être la dernière année de la stagnation du marché de l'immobilier. Les conditions sont désormais réunies pour une reprise, et nous sommes actuellement dans une période charnière après laquelle tout peut arriver. Lisez notre article pour en savoir plus sur ces prédictions.
Une conjoncture qui s'éclaire
Sur quoi se reposent les prévisions du cabinet Hudson ? Si le secteur du bâtiment est en berne avec pas moins de 13 800 postes supprimés en 2012, d'autres indicateurs permettent de se montrer plus optimiste. Par exemple, le premier trimestre 2013 a vu 20 % de créations d'emploi dans l'immobilier en plus par rapport à la même période l'année précédente. De même, les prises de commande ont également augmenté de 20 % par rapport au premier trimestre 2012. En effet, les promoteurs prévoyants profitent de cette période « pour engranger des réserves foncières pour prendre des parts de marché à horizon de 3 ans » d'après le rapport du cabinet. Les projets immobiliers d'envergure dans des villes comme Bordeaux, Toulouse ou Marseille vont ainsi provoquer la hausse du recrutement.
Le retour de l'immobilier commercial
Hudson a constaté un grand nombre de missions de recrutement pour des profils de directeurs de centres commerciaux dans les villes, les retail-parks et les directions générales. En couplant ces chiffres avec ceux concernant les directions immobilières, les investisseurs institutionnels étrangers, etc. il est raisonnable de considérer que l'immobilier du commerce et de la distribution a dépassé les difficultés rencontrées jusqu'en 2011. Les postes à pourvoir en période de crise sont les gestionnaires de copropriété et les gestionnaires locatifs, ainsi que les ingénieurs qui sont appelés à devenir chefs de projet ou à intégrer la promotion immobilière ou le logement social. On peut encore déduire de ces tendances une reprise probable du secteur de l'immobilier en 2014.
Quel avenir pour 2014 ?
Si l'attentisme est encore de rigueur chez les particuliers qui souhaitent accéder à l'immobilier, les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi bas (de l'ordre de 3 % sur 20 ans). Les indicateurs semblent montrer que l'acheteur est prêt à bourse délier dans les six à douze mois pour réaliser ses projets. En dépit de l'inquiétude chronique liée à l'incertitude du marché de l'emploi et à des prix qui tardent à baisser, il est très probable que le marché se débloquera de lui-même dans l'année à venir. Une fois la reprise amorcée, les choses devraient s'améliorer d'elles-mêmes en prenant un élan d'autant plus rapide que les conditions idéales sont déjà presque en place.
D'après Laurent Derote, Directeur Immobilier & Construction chez Hudson, même si les mois d'avril et mai se sont révélés moins fastes que le premier trimestre, « l’immobilier est une succession de 'stop and go' avec de fortes amplitudes. 2013 pourrait être la dernière année d’un cycle défavorable et 2014 une année de reprise. »