Selon les conclusions de l'étude sur le marché des diagnostics immobiliers menée par Xerfi, les diagnostiqueurs immobiliers sont à un tournant de leur histoire. Ce marché déjà orienté à la baisse en 2012 devrait perdre encore du terrain en 2013 avec une baisse du chiffre d'affaires estimée à - 4 %.
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Fin novembre dernier, le spécialiste des études économiques sectorielles, Xerfi, publiait les résultats d'une vaste enquête intitulée « Le marché des diagnostics immobiliers – Perspectives à l’horizon 2013 – Enjeux et facteurs de mutation – Analyse des performances financières ». Au travers de cette étude, Xerfi dresse le portrait d'un secteur en pleine mutation. « Alors que la performance énergétique est au centre des préoccupations, plusieurs dangers menacent l’activité des diagnostiqueurs : remise en cause de leur légitimité, durcissement des conditions d’exercice… » Autrement dit, le secteur du diagnostic immobilier, largement développé en franchise, vit actuellement un tournant dans son histoire jusqu'alors largement orientée vers un développement rapide et continu. |
Les raisons d'un développement en berne
Selon Xerfi, trois principaux obstacles paralysent l’activité du secteur du diagnostic immobilier. Le premier, conjoncturel, tient au ralentissement du marché immobilier. « La morosité persistante de l’immobilier impacte directement les performances des diagnostiqueurs. » Et de fait, avec 85 % du chiffre d'affaires réalisés sur la base des diagnostics obligatoires lors d'une mise en vente ou en location, la moindre fluctuation des niveaux de transactions impacte directement le CA des diagnostiqueurs. Sachant qu'en 2013, « les ventes de logements anciens continueront à baisser (- 7 %) » le marché du diagnostic immobilier devra accuser le contre-coup. Et même si depuis le 1er janvier 2013, les logements neufs soumis à la nouvelle réglementation de la RT 2012 représentent une « véritable opportunité pour les acteurs », selon Xerfi, ils « ne tiendront pas leurs promesses du fait du blocage de la demande ». Le deuxième obstacle de taille est d'ordre concurrentiel. « Les prix des diagnostiqueurs immobiliers n’ont cessé de diminuer depuis quelques années. »
Et de fait, face à la généralisation des affichages obligatoires, l'offre s'est banalisée et la pression à la baisse sur les tarifs s'est faite de plus en plus forte avec la montée en charge du nombre de professionnels croissant sur le marché. Le troisième obstacle à la profession est conflictuel et réglementaire. En effet, l’image et la fiabilité de la profession ont été écornées ces derniers mois dans plusieurs médias qui « ont mis en évidence le manque de fiabilité des diagnostics de performance énergétique ». Ce mauvais coup de pub a entrainé un durcissement des conditions d'accès ou de maintien à la profession. Depuis 2012 en effet, une recertification des compétences est nécessaire pour exercer la profession de diagnostiqueur immobilier.
Les réseaux de franchise s'en sortent mieux
Si tout le secteur est clairement impacté par la baisse de l'activité immobilière, les réseaux en franchise en diagnostics immobiliers s'en sortent mieux que les indépendants. Pourquoi ? En fait, les réseaux se sont d'ores et déjà engagés dans des actions concrètes pour diversifier leurs sources de revenus. Et en effet, comme le souligne Xerfi, les relais de croissance existent sur le marché si tant est que l'activité s'affranchisse de sa « dépendance au marché immobilier ». L'idée est bien de diversifier les activités « au-delà du simple diagnostic DPE dans la vente ou la location de logements ». Et les nouvelles opportunités sont nombreuses notamment « dans le bâtiment collectif et non résidentiel » puisqu'en effet, « la règlementation oblige par exemple la réalisation d’un DPE dans les centres commerciaux depuis juillet 2012 pour la vente ou la location et les copropriétés de moins de 50 lots doivent effectuer un DPE collectif d’ici 2017 ». Les réseaux, mieux structurés que les indépendants, sont ainsi à même de répondre à ces nouveaux enjeux en développant des offres élargies « vers le tertiaire pour les opérations avant travaux ou démolition, avec les diagnostics déchets, repérage amiante ou plomb, etc… »
De plus, l’entrée en vigueur de la RT 2012 ouvre aussi des opportunités aux réseaux qui profitent désormais du volant d'affaires de l’attestation finale de prise en compte ou dans les tests d’infiltrométrie. « Ces derniers peuvent leur ouvrir les portes du marché de la rénovation énergétique, qui ne représente jusque-là que 2 % de leur chiffre d’affaires. » Toutes ces nouvelles pistes profitent essentiellement aux réseaux puisque, comme le souligne Xerfi, « diversifier ses revenus suppose des investissements conséquents de la part des opérateurs, en plus de la connaissance du bâtiment et de l’expérience des relations BtoB ».
Sachant que de plus, le processus de recertification est un frein supplémentaire à l’activité de beaucoup de petits diagnostiqueurs « bon nombre d’acteurs de petite taille risquent de sortir du marché à court terme, réduisant ainsi l’atomisation du secteur et renforçant de facto la place des leaders du secteur ».
Les réseaux à suivre en franchise
Activ'Expertise (16 franchisés, apport personnel 10 000 €) : Lancé en franchise en 2010, ce réseau propose un concept de diagnostiqueurs immobiliers, appuyant son développement sur ses 13 années d'expérience. Après deux ans d'activité, les diagnostiqueurs Activ'Entreprise peuvent réaliser entre 100 000 et 120 000€ de chiffre d'affaires.
Agenda (200 franchisés, apport personnel 50 000 €) : Lancé en franchise en 1994, Agenda est aujourd'hui le leader sur le marché du diagnostic immobilier. Fort de 200 agences, ce réseau est quasi au complet sur la France.
Alliance Sud Expertise (27 franchisés, apport personnel 15 000 €) : Lancé en franchise en 2007, le réseau ASE est spécialiste du Diagnostic immobilier depuis bientôt 10 ans. Reconnu Réseau d'Or par l'Indicateur de la Franchise en 2012, les franchisés ASE bénéficient d'une formation initiale de deux mois ainsi que de nombreuses formations continues pour s'adapter aux évolutions du métier.
Arliane Diagnostic Immobilier (27 franchisés, apport personnel 20 000 €) : Lancé en licence de marque en 2010, Arliane Diagnostic recrute sur toute la France pour compléter ses équipes. Les profils recherchés sont essentiellement commerciaux et technico-commerciaux. Arliane Diagnostic Immobilier dispose de son centre de formation intégré, proposant une formation initiale de 42 jours.
D.Pro (6 franchisés, apport personnel 6 000 €) : Lancé en franchise en 2011, D.Pro recrute des franchisés dynamiques, organisés et rigoureux, faisant preuve d’une réelle autonomie. L’enseigne, qui dispose de plus de vingt ans d’expérience, propose à ses franchisés une formation de 5 jours (à l'entrée dans le réseau), une formation logiciel et une formation diagnostiqueurs immobiliers.
Diagamter (110 franchisés, apport personnel 10 000 €) : Lancé en franchise en 1999, Diagamter est un poids lourd du secteur du diagnostic immobilier. Le réseau réalise plus de 100.000 diagnostics immobiliers par an, grâce à 110 cabinets et 300 collaborateurs. Notre réseau a connu la croissance la plus rapide du marché.
Ode Diagnostic (1 franchisé, apport personnel 20 000 €) : Lancé en franchise en 2012, Ode Diagnostic est un acteur reconnu sur le marché du diagnostic immobilier et de la formation (11 ans d’expérience dans le diagnostic immobilier).
Dominique André-Chaigneau, Franchise Diagnostics immobiliers©